dimanche 28 janvier 2018

Poulet à l'oriental : poulet magbous

Il y a vingt ans, on ne trouvait dans ma cuisine en tout et pour tout pour assaisonnement, épices et herbes aromatiques que du sel, du poivre, du thym, du laurier, du persil et des clous de girofle plus ail, oignons et échalotes bien entendu, question d'éducation et de culture. Aujourd'hui, je suis heureuse d'avoir, quelle que soit la recette, à peu près tout ce dont j'ai besoin sous la main.
J'ai donc pu préparer - après un passage obligé au marché hier après-midi pour la viande de poulet - ce plat absolument délicieux et dont même le qualificatif "délicieux" ne suffit pas à dévoiler les saveurs, les subtilités au palais, subtilités d'odeurs, subtilités de couleurs pour la vue.
Tous les sens sont en émoi. C'est un raffinement. Et pour cause, magbous en arabe signifie "être engagé" ("be engaged" in English, soit "être fiancé(e)") et c'est un plat qui est servi notamment pour les mariages et fiançailles. 
Je gardais la recette trouvée dans un magazine de télé de supermarché sous le coude depuis deux ou trois semaines. Ce matin j'ai testé, et à l'heure où j'écris, je déguste "gustativement". C'est succulent.
En images :


J'ai préparé tout ce dont j'ai besoin

petit achat récent chez Maisons du Monde : une mini râpe. Elle ne coupe pas les oignons en lamelles mais pour "presser" l'ail, c'est parfait.

Ça mijote dans la cocotte en fonte

N'ayant pas de noisettes, j'ai ajouté des amandes effilées

ajout de la coriandre fraîche ciselée

et voilà, le riz Basmati a été cuit à part durant 8 minutes et, après avoir mêlé le riz à la préparation, je me suis servie une petite assiette de dégustation. Le verdict est : réussi !!! délicieux !

La recette du magazine de télé. Vous pouvez cliquer sur toutes les images pour les agrandir, et même les télécharger sans problème. Bon appétit si vous vous lancez à votre tour. C'est un délice.

dimanche 21 janvier 2018

Les femmes et la peinture, ou les stéréotypes culturels.

Je me suis souvenue d’une anecdote.
Un jour une copine de lycée (classes de première et terminale) était venue me rendre visite. Je ne l’avais pas vue depuis une quinzaine d’années et j’étais déjà la maman de quatre enfants, ma fille Bé venant de naître.
La copine – Claudine - voit plein de toiles sur le mur de là où j’habitais, toiles signées de mon nom de femme mariée. Souvent juste l’initiale de mon prénom et le nom de famille.
Elle observe puis me dit : « Ah tiens, ton mari peint ? c’est joli ». J'ai donc dû la détromper et lui dire que les toiles étaient de moi. Elle a paru surprise.

L'un de mes fils, quant à lui, alors qu’il avait huit ou dix ans, entend un bruit de perceuse chez les voisins. Il s’écrie : « Ah, la voisine est encore en train de bricoler ! ». J’ai bien rigolé. Pour lui, en raison de son vécu, la perceuse, les gros travaux, la peinture, la couture et bien d'autres choses encore, c’était « maman », donc féminin.

En Afrique, par exemple, pour ce que j'en ai vu au cours de mes différents séjours, ce sont principalement les hommes que l'on voit affairés sur les machines à coudre (souvent de vieilles machines Singer à pédale).


Tout est affaire de culture.





lundi 1 janvier 2018

Elle est partie rejoindre le ciel et les étoiles

Elle s'appelait Régine et elle était pour moi ma deuxième maman.
Voici un court extrait qui parle d'elle dans le livre que j'ai écrit entre octobre 2004 et le quinze février 2005.

Le même jour, juste après mes deux appels, j’ouvris le courrier du jour et je découvris une carte de vœux que m’envoyait une femme avec qui je partageais beaucoup d’amour. Elle était celle dont je m’étais inspirée avant même d’être mère et dont je m’étais dit qu’un jour je voudrais être une mère aimante comme elle. Le dessin sur la carte représentait exactement la vision que j’avais eue en rêve en décembre dernier : on y voyait la mer, un genre de petite crique avec des rochers et de grands oiseaux blancs qui volaient à la recherche de nourriture.

J'ai toujours et en permanence sous les yeux à côté d'une jolie image du Christ et d'une photo de mes enfants la carte dont je parle dans cet extrait. C'était à l'approche du nouvel an 2004-2005 et Régine m'y présentait ses vœux, vœux qui n'ont cessé de se réaliser au cours de l'année 2005.
Elle est partie cette nuit-même, nuit du passage entre l'an 2017 et l'an 2018, rejoindre le ciel et les étoiles. 
Je l'aimais, elle m'aimait, même si la distance nous avait séparées, puis la maladie pour elle. J'ai allumé une petite bougie pour elle aujourd'hui, pour l'accompagner dans son ascension et j'espère que de là-haut elle pourra encore me voir 😊